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Les abeilles, ces reines de la pollinisation

Le rôle de l’abeille dans l’écosystème est beaucoup plus grand et important que de simplement produire du miel et d’autres produits comestibles dans sa ruche. Elle est aussi responsable d’assurer la biodiversité en participant activement à la pollinisation des végétaux, dont les fleurs et ceux destinés à l’alimentation humaine et animale.

Évidemment, un processus d’une telle importance requiert une explication détaillée pour mieux comprendre la nécessité de la préservation des abeilles.

La pollinisation : qu’est-ce que c’est et à quoi ça sert?

La pollinisation est l’un des moyens utilisés par les végétaux pour se reproduire. Il est estimé que près de 80 % des espèces végétales* ont besoin de la pollinisation pour proliférer.

Ce processus de reproduction sexuée a cours depuis plus de 150 millions d’années, lors de l’apparition des premières plantes à fleurs. Au départ, les insectes étaient surtout attirés par le pollen pour se nourrir, alors que la pollinisation se faisait « naturellement », c’est-à-dire par la voie des airs ou par l’eau. Cette façon de faire est toujours possible, mais la façon la plus efficace est qu’un agent, généralement un animal ou un insecte, transporte le pollen des plants mâles vers les plants femelles.

Plus que de favoriser la floraison des cours et des champs au printemps et à l’été ou même le développement des fruits, la pollinisation est le processus qui assure la reproduction, et de surcroît la survie, des plantes nécessaires au bon fonctionnement de l’écosystème. En fait, 35 % de la production agroalimentaire mondiale* dépend de cette action.

Quel rôle jouent les abeilles lors de la pollinisation ?

De nombreuses espèces animales, plus de 200 000 au total*, peuvent jouer le rôle de pollinisateur. Parmi celles-ci, on note l’abeille qui est la plus répandue. D’autres animaux et insectes, comme les guêpes, les mouches, les papillons, les oiseaux et les chauves-souris, peuvent aussi agir comme agents pollinisateurs.

Dans un premier temps, l’abeille va être attirée par les plantes à l’odeur sucrée, celles qui sont généralement de couleur violette, bleue ou jaune. Elle va aller chercher du pollen et du nectar dans l’étamine, l’organe reproducteur mâle. Une fois sur la plante femelle, elle va déposer le tout sur le stigmate ou le pistil. Vient ensuite la fécondation dans l’ovule. De là va naître une fleur ou un fruit, selon l’espèce.

 

Source : https://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/sante-environnementale/pollens/cycle-du-pollen/ 

Une fois le processus de fécondation complété, l’abeille revient à la ruche. C’est à ce moment qu’elle va se libérer des grains de pollen enrobés de nectar qui sont restés collés sur elle. 

Le danger du déclin des agents pollinisateurs

Les abeilles, mais aussi d’autres espèces pollinisatrices, sont confrontées à un déclin en raison de nombreux facteurs, dont les techniques modernes d’agriculture, l’utilisation de pesticides et la diminution de la quantité (et de la qualité) des plantes mellifères. Surtout, la qualité du miel qu’elles produisent est affectée par ses divers éléments.

S’ils sont pour certains nuisibles, il ne faut pas oublier que les abeilles, entre autres, sont, de par leurs actions quotidiennes, responsables d’assurer la biodiversité et de surcroît, la vie sur Terre.

 

* Source : https://www.fao.org/pollination/fr